Chers amis,
Malgré les commentaires « rassurants » des médias sur la Loi Macron, car « elle ne concernerait plus les architectes« , l’Unsfa maintient son appel à manifester le 22 janvier.
Nous ne partageons pas cette lecture « rassurante », et nous le prouvons à la lecture des deux articles de loi que nous détaillons dans notre argumentaire.
Par ailleurs, des « bruits de couloir » nous ont appris que ce qui avait été retiré de cette loi « fourre – tout » serait intégré dans des lois spécifiques à chaque profession (sans doute, celle que prépare Fleur Pellerin) ou dans des amendements lors du débat à l’Assemblée Nationale.
Certains d’entre vous ne veulent pas « se mêler » aux autres Professions Libérales car nous ne serions pas des « nantis » et que nous brouillerions ainsi le message propre aux difficultés des architectes !
Mais qui descendra dans la rue si nous manifestons seuls ? Combien serons-nous ? Qui nous soutiendra ?
Combien d’entre vous ont signé les différentes pétitions que nous avons envoyées (feebat, convention collective, professions réglementées …) ?
Combien de confrères dans vos AG, combien de présents au congrès ?
ET POUR QUEL RESULTAT ?
- Notre part de marché s’est rétrécie à la stricte obligation d’une loi de l’architecture qui s’est émiettée au fil des ans (comme le seuil qui est passé à 170 m² de SdP) et que l’on veut encore restreindre
- Nous sommes évincés de la rénovation dans la future loi sur la transition énergétique, et par la dénomination RGE que nous n’avons toujours pas malgré les assurances de C. Duflot puis S. Pinel
- Le dumping des honoraires s’aggrave et les procédures de MAPA vont de plus en plus remplacer les concours (interprétation par Bercy de la directive européenne)
- Les Sociétés Publiques d’Ingénierie nous font une concurrence déloyale, les SEMOP ont vu le jour cette année
- Les « majors » veulent faire disparaitre la maîtrise d’œuvre indépendante
- Nos « partenaires » veulent s’approprier le BIM
..etc., etc.
Et nous devrions rester sans rien faire !
En tant que présidente de l’Unsfa, je ne peux m’en satisfaire et je reste convaincue des capacités de mobilisation de notre profession
Et pour être visibles et entendus
ce sera avec l’ensemble des professions libérales le 22 janvier
Je compte sur vous tous
Et au nom du bureau national, je vous souhaite, malgré ces temps moroses, d’excellentes fêtes de fin d’année et vous invite à la présentation des vœux de l’Unsfa le 22 janvier à 18h30 au CESE.
Marie-Françoise Manière