Lorsque j’ai commencé ma carrière, j’ai été interviewée pour un article intitulé « être une femme architecte »
Aujourd’hui, de nombreuses années plus tard, je ne peux qu’écrire :
je suis une « architecte » et non une « femme architecte »
Et, pour moi, c’est cela l’égalité hommes-femmes.
Par contre, je pourrais vous parler des heures de la passion que j’ai pour mon métier et de mon engagement pour la défense de la profession
J’ai été présidente de l’Unsfa pendant 4 ans, et plus de deux ans après, j’ai conservé la même motivation dans mon engagement syndical et poursuis mon action au sein du bureau national.
J’ai trouvé beaucoup de similitudes entre cette présidence et l’exercice de ma profession d’architecte, car il faut ;
- Ne pas compter son temps,
- Tout connaître ,
- S’entourer d’une équipe compétente et motivée,
- Savoir déléguer, être diplomate, être convaincante pour réussir nos projets ,
- Savoir mobiliser les architectes et nos partenaires de la maîtrise d’œuvre,
- Savoir fédérer les entreprises et les maîtres d’ouvrage autour de projets communs qui serviront l’architecture
- Convaincre les gouvernements successifs, les parlementaires et élus locaux de la nécessité de l’architecte, de son indépendance, d’une rémunération à la hauteur de ses prestations, …
- Et, enfin, être pugnace, ne jamais fléchir, se relever après une défaite comme après un concours perdu, pour défendre encore et toujours l’architecture et les architectes
Et en cette époque mouvementée pour les architectes où le projet de loi ELAN menace fortement notre existence, nous devons plus que jamais nous unir tous ensemble pour convaincre nos élus que l’architecture ne peut être bradée.
Marie Françoise MANIERE Délèguée en charge des Relations Institutionnelles et de l’évolution juridique